Guide de haute montagne, membre du GHM et professeur à l'ENSA, Jean-Christophe est parti de l'escalade, qu'il pratique à un excellent niveau (pour ne pas dire plus !) pour se diriger vers l'alpinisme engagé en haute, voire en très haute, montagne. Les enchaînements de voies de haute difficulté qu'il effectue en solitaire dans le massif du mont-Blanc entre 1989 et 1991 assoient sa réputation d'alpiniste polyvalent.
Adepte de wilderness, il enchaîne du 4 au 19 avril 1995 dix grandes faces Nord de l'Eiger aux Grandes Jorasses en passant par le Cervin, reliant le pied des parois à ski de randonnée.C'est par amour de ces grands espaces que Jean-Christophe Lafaille s'engage pour la protection des montagnes et notamment du Mont-Blanc. Il signe en 1997 la "pétition pour la protection du Mont-Blanc" et soutient la campagne Mont-Blanc 2000 organisée par Mountain Wilderness. Suite logique de cet engagement, Jean-Christophe a rejoint notre mouvement. A l'occasion de l'Assemblée générale internationale qui s'est tenue à Biella les 30 octobre et 1er novembre 1998 étaient élus pour deux ans les 21 garants de Mountain Wilderness. Parmi eux, Jean-Christophe recevait l'unanimité des voix. Au début de l'an 2000, il s'est associé à d'autres alpinistes de renom pour parrainer la Charte Montagne et Alpinisme, code éthique du montagnard.
Principales réalisations
![]() Photo © Philippe Poulet |
Dans un palmarès de grimpeur
exceptionnel, on peut juste citer qu'il ne mit en 1989 que 6 minutes à sortir seul et
sans assurage "Le privilège du serpent" à Céüse. C'est une voie côtée 7c+
! En haute montagne, il est le premier à escalader en solo "Divine providence" au Grand Pilier d'Angle ou la voie Bonatti au Grand Capucin (1990). En 1991, c'est en hiver qu'il enchaîne seul la face Sud du Fou ou la directe américaine du Dru. En 1992, il est avec Pierre Béghin sur la face Sud de l'Annapurna. Ascension tristement célèbre puisqu'il redescendra seul en cinq jours sans corde ni matériel avec un bras cassé. L 'Annapurna a un goût amer pour Jean-Christophe, ses deux autres tentatives ne lui apporteront guère plus de succès. Après la mort de Pierre Béghin, il est en proie au doute mais ne renonce pas pour autant à la montagne. |
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De
retour en Himalaya, il fait l'ascension du Cho Oyu en 1993 et ouvre une voie en solo dans
la face Nord du sommet Ouest du Shisha-Pangma en 94. 1996 : ascension des Gasherbrum I et
II en quatre jours et en solitaire, puis du Pumori et du Mari-Ri (6250 m), sommet vierge
du Langtang. |
Mountain Wilderness France